jeudi 12 novembre 2015

L'Afrique à l'arrivée des premiers explorateurs européens

Plan de la ville de Loango dans le royaume du Kongo, carte fut dessinée par les Européens à leur arrivée.
Lorsque les premiers explorateurs européens arrivèrent  pour découvrir l'Afrique, ils ne trouvèrent pas des sauvages et des barbares sans civilisation, ils étaient CIVILISES

L'ethnologue allemand Frobenius (1873-1938) qui a entrepris près d'une douzaine d'expéditions en Afrique subsaharienne entre 1904 et 1935, nous a laissé une brève description, un aperçu de ce à quoi l'Afrique ressemblait à l'arrivée des premiers Européens, à partir des comptes rendus donnés par les premiers explorateurs :

"Quand (les navigateurs européens) arrivèrent dans la baie de Guinée et accostèrent à Vaida, les capitaines furent étonnés de trouver des rues bien aménagées bordées sur une longueur de plusieurs miles par deux rangées d'arbres: ils traversèrent la campagne durant des jours recouvertes de beaux champs, habitées par des hommes vêtus de costumes éblouissants qu'ils avaient tissés eux-mêmes! plus au sud, dans le royaume du Congo, une foule grouillante habillée de soie et de velours, de grands états bien ordonnés, des dirigeants puissants, des industries riches. (ils étaient) civilisés jusqu'à la moelle des os! Et telle était la situation des pays de la côte Est, au Mozambique, par exemple."

Lorsque les explorateurs européens arrivèrent, ils ont trouvèrent des peuples qui avaient leur propre civilisation.

Leo Viktor Frobenius : ethnologue et archéologue allemand,

Les récits d'explorateurs étrangers qui furent très nombreux à explorer le continent africain, nous sont d'une grande importance et nous permettent de profiter de la description de la situation intérieure. Ces résumés sont encore vivace dans les esprits de Frobenius qui nous donne son point de vue personnel sur la dévaluation de l'image des Noirs dans l'intérêts des puissances coloniales:

"Les révélations des navigateurs portugais du XVe au XVIIIe siècle fournissent la preuve que les nègres d'Afrique qui s'étendaient au sud du désert du Sahara était encore en plein essor, rayonnaient de par leurs cultures et leurs civilisations. A mesure qu'ils avançaient, les conquistadors (vainqueurs en espagnol et portugais) ont anéantis tous les signes de vie et de culture parce que le nouveau pays d'Amérique avait besoin d'esclaves et l'Afrique était l’endroit où ils obtenaient les esclaves par centaines et par milliers. Cependant, le commerce des esclaves n'a jamais relevé de la justice, il devait être justifiée, donc nous avons fait du nègre d'un semi-animal, une marchandise. Et voilà comment nous avons inventé le concept du fétiche (mot portugais qui vient: feiticero) comme un symbole de la religion africaine. C'est marque déposée européenne! Quant à moi, je n'ai jamais vu dans aucune partie d'Afrique des nègres indigènes vénérant des fétiches (...) L'idée du «nègre barbare» est une invention européenne qui a, contre le temps, dominée l'Europe jusqu'au début de ce siècle "

Ainsi, les puissants empires et royaumes africains, subirent les attaques et la destruction, l'Afrique était rentré dans un cycle de souffrance (esclavage, la colonisation, etc ...) qui n'est pas encore terminé. 



Sources:

  • Jean Phillipe Omotunde: les racines africaines de la civilisation européenne, Editions Menaibuc
  • Leo Frobenius, History of Africa Gon civilization, translated by Back and Ermont, Gallimard, Paris, 1938

Traduction de Franswa Makandal

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