mercredi 19 novembre 2014

L'esprit d'Ubuntu

Image: Cécile Fatiman, Boukman Dutty & Bois Caiman


"L'esprit d'Ubuntu, qui une fois a conduit Haïti à émerger en tant que première nation noire indépendante en 1804, qui a aidé le Venezuela, la Colombie et l'Équateur à atteindre la liberté, et qui a inspiré nos ancêtres à verser leur sang pour l'indépendance des États-Unis, ne peut pas mourir. Aujourd'hui, cet esprit de solidarité doit responsabiliser chacun d'entre nous pour la reconstruction d'Haïti ". 

~ Jean-Bertrand Aristide, ancien Président d'Haïti renversé par les États-Unis

[SORAL, NÉGROPHOBIE, ESPOIRS DÉCHUS NÈGRES ET RÉCUPÉRATION DES APATRIDES]


« Senghor disait la raison est HELLÈNE, l'émotion est NÈGRE »
Je briserai cet adage.

Ceux, parmi les afrodescendants, qui pleurent en découvrant en 2014 qu’Alain Soral a des préjugés négrophobes violents sont ceux qui ont dû découvrir en l’an 2000 que la Lune était un satellite de la Terre.

Je l’ai toujours dit, toujours su, aucune surprise par conséquent quand je lis ses déjections verbales à l’égard des nôtres. (lire l'affaire du texto)
texto d'Alain Soral envoyé à une afro descendante avec laquelle il était en contact


Soral est un patriote français qui se bat pour son peuple, les BLANCS FRANÇAIS, il ne se bat pas pour les nôtres, ni pour les Maghrébins ou autres (tant pis pour les naïfs).
Sa stratégie de réconciliation a pour objectif premier de protéger SON PAYS de l’explosion raciale (voulue par le lobby que l’on connaît tous…), il ne le fait pas par philanthropie.
Nous avons le même ULTIME ENNEMI (l’oligarchie mondialiste apatride), d'où les relais dans un sens ou dans l'autre, mais ça n’en fait pas pour autant NOTRE AMI. ÇA NE SERA JAMAIS LE CAS.
Je plains la minorité naïve parmi les nôtres qui venait vers lui le prenant pour un PROTECTEUR (quand bien même on les avertissait du contraire).
À croire que nous avons toujours besoin d’un maître BLANC ou AUTRE pour nous aimer et nous GUIDER vers la lumière.

À côté de cela, je vois la sordide (tout aussi sordide que ce texto) tentative de récupération de l’affaire par la communauté organisée apatride (http://www.actuj.com/…/alain-soral-accuse-de-racisme-anti-n… ou encore) qui, comme à l’époque de SOS Racisme, aime nous dire qui sont nos ennemis et qui nous devons attaquer. Aime coopter des gens chez nous pour nous orienter dans le sentier qu’ils auront pour nous décidé.

Ça ne marchera pas avec moi. Mon combat vis-à-vis de SORAL est et sera idéologique, je ne serai ni le tirailleur de l’OLIGARCHIE ni celui de la RÉCONCILIATION NATIONALE SORALIENNE.
Il existe, entre ces deux options, une troisième voie, celle de l’autodétermination de chaque peuple, ces derniers pouvant occasionnellement se donner la main. Je ne crois pas à la dilution politique des identités. Je crois à la préservation des différences, culturelles tout en agissant dans la solidarité entre les peuples.
Je l'ai toujours dis.
Je méprise ceux qui nous méprisent, je ne pleure pas.
Je mène une guerre, et dans cette dernière, il y a un agenda.
Je ne serai pas, pour l’oligarchie, un appât. 
Je laisse cela à ceux qui sont nés pour ça.

Je conclurai en disant qu’avant de se réconcilier avec autrui, il est temps que chaque peuple se réconcilie avec lui-même.
Car ce n’est qu’en s’aimant soi-même que l’on pourra donner de l’amour au reste de l’Humanité.

~ Kemi Seba, essayiste,Chroniqueur politique tv, chercheur en philosophie et en sciences politiques à l'ICAD de l'Université de Libreville

jeudi 13 novembre 2014

8 raisons pour lesquelles nous aimons sortir avec des femmes noires

La force


Dans la société d'aujourd'hui, être une femme est assez dur. Ajouter à cela le fait d'être noir et les contraintes superposées contre vous sont nombreuses. Les hommes noirs admirent la force de la femme noire qui peut surmonter les obstacles sur son chemin.


La confiance en soi


Les femmes noires en ont vu assez pour savoir ce qu'elles veulent. Les femmes noires avec de l'assurance savent qui elles sont et ce qui est bon pour elles. La confiance en soi est contagieuse et c'est un trait de caractère hautement souhaitable.


La diversité


La gamme de caractéristiques et des apparences attrayantes des femmes noires est incroyable. La variété d'options lorsqu'il s'agit des femmes noires offre énormément de possibilités de trouver ce que vous souhaitez chez elles. Des corps magnifiques avec de grandes courbes qui nous tentent à chacun de ses mouvements. Que vous aimiez les grandes, les petites, les rondes, les minces, les sombres, les claires ou l'une des autres caractéristiques étonnantes et uniques des femmes noires, vous pouvez les trouver. Une autre chose extraordinaire au sujet des femmes noires c'est la diversité de leurs origines qui accentue encore plus cette variété. Elles peuvent être originaires d'Afrique, d'Amérique et des Caraïbes, pour ne nommer que ces quelques exemples. Nous aimons l'apparence des femmes noires, la façon dont elles agissent et s'expriment.


Nous pouvons être nous-mêmes


Nous n'avons pas besoin de mettre un filtre pour être accepté par les femmes noires. Il est plus facile d'être à l'aise et d'être nous-mêmes avec elles parce que nous n'avons pas à nous soucier de ces choses que les non-noires peuvent penser à notre sujet.


Les femmes noires nous comprennent


Partager une histoire et une compréhension des choses commune de ce que signifie être noir est assuré et nous permet d'être en connexion beaucoup plus facilement. Il n'y a pas besoin de nous inquiéter qu'une femme noire soit «accidentellement» raciste ou inconsciente des questions sensibles pour les Noirs. Elles sont sensibles aux obstacles qui se présentent à nous dans la société d'aujourd'hui. Cette prise de conscience leur donne la perspicacité pour mieux nous soutenir et les rend bienveillante à l'égard de ce que les hommes noirs ont à traverser. Elles veulent voir des hommes noirs agissant bien. Ces d'encouragements et ce soutien est un facteur sous-estimé mais extrêmement important dans le fait d'être en couple avec une femme noir.


L'avenir


Sortir avec une femme noire n'est pas forcément gage de durabilité, mais à un moment penser à l'avenir devient importante. Nous aimons rencontrer des femmes Noire parce que nous voulons construire un avenir avec elles. Nous voulons que nos fils et filles soient fiers d'être noirs et que leur patrimoine soit noir. Établir une relation saine et fonctionnelle avec quelqu'un nous comprendra est importante pour nous.


Un défi


Les femmes noires nous incitent  non seulement à être meilleur, mais aussi à aller au-delà de notre zone de confort et expérimenter de nouvelles expériences de nouvelles idées. Les femmes noires nous mettent au défi de sortir des sentiers battus et de prendre de nouvelles idées en considération.


Notre maman


La femme noire qui nous a donné la vie préférerait nous voir ramener à la maison une femme noire. Notre mère peut être concerné et vigilante si une femme non-noire vient dans sa maison au bras de son fils. Cela peut ne pas être la raison principale, mais ce que notre mère pense est un facteur déterminant lors de rencontres sérieuses. L'approbation de notre maman est un énorme bonus.


Source : http://atlantablackstar.com/Traduction : Franswa Makandal

7 façons d'éviter d'être endoctriné par la Suprématie Blanche

Que nos enfants grandissent avec une bonne image d'eux-mêmes



Cela signifie que nous devons leur donner des jouets, des livres, des films, des jeux qui comportent des caractéristiques afro ainsi que des histoires afro. S'ils grandissent entourés par la puissance de leur propre histoire, ils seront plus à même de résister à la narration de la culture dominante.




Dépensez votre argent uniquement avec des institutions noires



Les milliards de dollars [ou d'euro, NDLR] de pouvoir d'achat de la communauté noire constituent un pouvoir uniquement s'ils sont utilisés intelligemment, avec discipline et sagesse. Quand il s'agit de mettre à mal la suprématie blanche, beaucoup de discipline est nécessaire. Renverser la société américaine blanche [et Occidentale, NDLR] et la structure du pouvoir blanc implique que l'argent "noir" ne puisse plus jamais être considéré comme acquis. Ce serait un grand pas vers la transformation de leurs relations avec la communauté noire, ce qui les rendrait plus faibles et plus vulnérables.


Arrêter de regarder la télévision


Si vous voulez vous protéger de la suprématie blanche, vous devez arrêter son outils le plus puissant, le moyen par lesquels elle diffuse la culture blanche à travers le monde : la télévision. Éteignez-la. Lisez des livres. Beaucoup de livres.


Apprenez l'histoire européenne


Pourquoi est-ce nécessaire? Parce que si vous voulez connaître leurs prochaines actions, vous devez étudier leurs actions passées. Ils peuvent mettre à jour leur approche, mais leur tactique ne changera jamais. Étudiez Hitler et Margaret Sanger et vous comprendrez l'eugénisme. Étudiez J. Edgar Hoover et vous comprendrez la chute de Marcus Garvey. Étudiez Albert Pike et vous comprendrez comment "flics" ont été formé. Étudiez Sam Colt et vous comprendrez pourquoi les armes ont été crée. Et d'étudiez l'expérience de Tuskegee et vous comprendrez pourquoi vous devez toujours surveiller vos arrière quand ils sont dans les parages. Toujours.


Cesser de vous référer aux personnes de couleur avec les termes odieux de l'oppresseur 


Oui, cela signifie que "nègre/négro" ne peut pas sortir de votre bouche. Ni «chiennes», ou «salopes» ... et à peu près tous les autres mots fréquemment entendus dans les radios afro. Nous devons libérer nos esprits et nos bouches de ce poison.


Éduquez-vous


Dans l'exercice de la domination sur un autre groupe, la structure de la suprématie blanche exerce un contrôle sur trois branches de la société: le système éducatif, la Loi et la religion. Le contrôle est étendu sur les institutions qui façonnent le mental, le corps et l'esprit. Bien sûr, vous devez vous soumettre à une certaine méthode d'éducation formelle, mais en faisant cela, comprenez que vous êtes nourris par la propagande du système, donnant ainsi le contrôle de votre esprit, à ceux dont l'intérêt est de vous garder ignorants, docile et confiant. Donc, vous devez sortir du système et créer votre propre programme d'enseignement.


Imprégnez-vous de la culture noire


La meilleure façon de lutter contre la culture de l'ennemi est d'embrasser votre propre culture. Il y eut beaucoup de siècles de grandeur sur  la Terre-Mère, et des siècles de résistance et de résilience dans le Nouveau Monde. Profitez-en.


Source : http://atlantablackstar.com/



Traduction : Franswa Makandal

lundi 10 novembre 2014

AUTOPSIE DE L'INTEGRATIONISME NOIR EN OCCIDENT FRANCOPHONE

 
la nouvelle génération intégrationise.
Rokhaya Diallo, Lilian Thuram, et François Durpaire.

D'un point de vue anthropologique, lorsqu'une minorité ethnique vit aux côtés d'une majorité lui étant culturellement étrangère, elle fait face à deux options:

- Appliquer l'intégrationnisme forcené dans une volonté de se faire accepter de la majorité avec laquelle elle cohabite.

- Produire une démarche d'autodétermination communautaire, dans un but de s'épanouir par elle même et pour elle même, sans tenir compte de la vision qu'a d'elle la majorité ethnique du pays dans lequel elle vit.

 
Dominique Sopo, de SOS RACISME...

Historiquement,les chinois diasporiques par exemple, ont opté pour la deuxième solution, se construisant économiquement eux mêmes, en mettant en place des commerces ouverts au monde, mais toujours dirigés (devant ou derrière les coulisses) par des membres de leur communauté. La solidarité, (malgré les scansions internes présentes car inhérentes à toutes vies communautaires ) a toujours été le maître mot dans l'organisation de leur vie en société. Le succès de l'un d'entre eux, était, et demeure toujours le succès de tous, dans l'esprit de leur matrice logistique communiste.
 
Autre fait notable, cette communauté n'exige que très peu d'être représentée dans les médias ou la classe politique du pays dans lequel elle vit, (les demandes de quotas émanant de cette communauté faisant office d'exception ), ces derniers ayant un paradigme profondément différent des canons occidentaux.

 
Taubira, accompagné de ses nouveaux amis...On préférait les indépendantistes de Guyane et son ex mari LE BRAVE RÉVOLUTIONNAIRE ROLAND DELANON......

Tout en respectant le pays dans lequel ils vivent (dans la mesure du possible), ils construisent leurs propres médias,leurs propres sociétés. Bien sûr , il existe des excès dans certaines de leurs pratiques, et il ne s'agit pas dans cet article d'idéaliser une communauté, qui même si elle est efficace, est loin de la perfection à laquelle nous pouvons collectivement aspirer.
Mais l’efficience de sa façon de fonctionner, son rapport intrinsèquement fort à la terre d'origine (la CHINE) est l'élément qui doit, dans notre esprit, demeurer prépondérant dans la réflexion que nous nous faisons de la vie d'une diaspora en Occident.

Diamétralement opposé à la stratégie chinoise, la communauté afro-diasporique a opté (à travers ses têtes pensantes) depuis plus de 50 ans pour l'intégrationisme dans la société occidentale via la promotion de l'individualisme forcené, corollaire obligatoire du capitalisme.

Prenant systématiquement l'Homme blanc pour baromètre (et parfois pour Maître...), la majeure partie constituant le "clan" des personnages publics de notre communauté a toujours à 90% du temps, opté pour une solution de dilution politique dans le camp dominant, jouant la partition du domino intellectuel, et oubliant malheureusement que par définition une minorité qui se fond dans la majorité est toujours vouée à la disparition si elle n'est pas solidement cramponnée à ses traditions.

 
Hapasatou Sy, "l'entrepreneuse" et son compagnon.

A contrario, la partie de la minorité afro-diasporique prônant la solidarité communautaire et l'auto-determination a toujours été diabolisée, ostracisée,qualifiée pour la "noirgeoisie" d’extrémiste racialiste, opposée à l'universalisme, et ce jusqu'à la fin du 20ème siècle.

Mais il semble que le rapport de force ait changé dans la diaspora francophone en ce début de nouveau millénaire.

La masse, qui suivait auparavant sans rien dire les figures intègres-à-sionistes de la communauté tend désormais à désavouer progressivement ceux qui ont cru bon de penser que l'amélioration de notre situation était liée à notre degré de soumission (ou de compromission) à l'oligarchie occidentale.

L'apparition de la crise économique des années 2000, mêlée à l'accélération du processus de mise en place du Nouvel Ordre mondial a eu comme effet d’éveiller bon nombre d'afro-descendants de la rue aux questions fondamentales géopolitiques.

Ainsi ces derniers ont compris peu à peu la nécessité de l'enracinement, à sa communauté dans un premier temps, et in fine, si possible, à la terre d'origine.

De facto, les personnalités afros qui percent dans le système (et qui les 3/4 du temps, se font "percer" pour être acceptée par l'élite) sont aujourd'hui, désavoués par le peuple afro diasporique de la rue (le prolétaire qui au sein de la minorité nègre, est au final majoritaire).

Ceux qui auparavant, étaient vus comme des dieux de l'Olympe car ils travaillaient dans les médias de la plantation, ou dans les partis politiques tenus par le Maitre Rotschild (le système capitaliste) sont aujourd'hui par le peuple du bitume,régulièrement conspués, voués aux gémonies, traités avec mépris, pour leur trahison et leur félonie.

Car la rue à compris que l'on a beau briller dans la matrice occidentale, être un sublime journaliste ou politicien dans le camp colonial, on ne fera toujours que lire le prompteur...

Bien sûr, ces tigres de papiers trouvent encore une minorité qui dans la masse, veut encore leur ressembler, quitte s'il le faut à s'étaler dans le lit idéologique du maître...

Mais la volonté d'auto-détermination est si forte,qu'il sera désormais difficile, de lui faire croire que le salut ne passera pas par le développement des siens d'abord, surtout lorsque l'on voit que les groupes Humains qui réussissent, sont ceux qui agissent en communauté, et ce depuis la nuit des temps.

Il appartiendra aux nouvelles générations de ce nouveau millénaire, de définitivement enterrer politiquement ce courant intégrationniste, noyé dans la soumission, et imposer comme norme l'auto-détermination communautaire des nôtres, rappelant la phrase fort à propos du savant gabonais Grégoire Biyogo qui stipule, je cite :"de l'exclusion naît la volonté de se constituer sa propre puissance.

A méditer...

Kemi Seba, écrivain, chroniqueur politique TV et conférencier spécialisé sur les questions du panafricanisme et de la négritude.

jeudi 6 novembre 2014

14 nations caribéennes poursuivent les pays européens pour les réparations de l'esclavage

Poursuites judiciaires de demande de réparation contre la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas pour leur rôle dans la traite négrière transatlantique


Le Premier ministre de Saint-Vincent-et-Grenadines, Ralph Gonsalves s'exprimant au cours de la 68e Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU.

Quatorze nations caribéennes poursuivent les gouvernements du Royaume-Uni, de la France et des Pays-Bas pour des réparations sur ce que les plaignants disent être l'héritage persistant de la traite transatlantique des esclaves.



Dans un discours prononcé vendredi 26/09/2014 à l'Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Ralph Gonsalves a déclaré que les pays européens doivent payer pour leurs actes.


"Le terrible héritage  de ces crimes contre l'humanité (un héritage qui existe aujourd'hui dans les Caraïbes) doit être réparé au profit du développement de nos sociétés des Caraïbes et de tous nos peuples", a déclaré M. Gonsalves. "Les pays européens doivent être nos partenaires d'une manière particulière pour exécuter cette réparation."


Les procès (qui sont susceptibles de constituer une longue bataille) sont intentés par la Communauté des Caraïbes, ou CARICOM, une organisation régionale qui se concentre principalement sur des questions telles que l'intégration économique. Les Etats seront traduits devant la Cour internationale de Justice de l'ONU, basé à La Haye aux Pays-Bas. Il ne sais pas encore clairement quand les procédures judiciaires commenceront.

Le CARICOM se concentrera sur la Grande-Bretagne pour son rôle dans l'esclavage dans les Caraïbes anglophones, la France pour l'esclavage en Haïti et les Pays-Bas pour le Suriname, un membre du CARICOM ancienne colonie néerlandaise sur la cote nord-est de l'Amérique du Sud.


Le CARICOM a embauché le cabinet d'avocats britannique Leigh Day, qui mena une lutte victorieuse pour l'indemnisation des centaines de Kenyans qui furent torturés par le gouvernement colonial britannique lorsqu'ils se sont battus pour la libération de leur pays pendant la rébellion "Mau Mau" des années 50 et 60.

Selon Martyn Day, un avocat du cabinet, la première étape sera de rechercher un règlement négocié avec les gouvernements français, britannique et néerlandais  dans la droite ligne de l'accord britannique de Juin pour publier une déclaration de regret et accorder une indemnité de environ 21,5 millions de dollars pour les Kenyans survivants.

"Je pense qu'ils voudraient sans doute essayer de voir si cela peut être résolu à l'amiable", a déclaré Martyn Day aux pays caribéens , répondant à l'Associated Press en Juillet. "Mais je pense que la raison pour laquelle ils nous ont embauché est qu'ils veulent montrer qu'ils sont sérieux."


Les pays caribéens tels que la Jamaïque, Antigua-et-Barbuda ont déjà des commissions nationales sur les réparations, et chaque pays qui n'en possède pas a accepté d'en créer une. Les 14 pays du CARICOM ont voté à l'unanimité pour mener la campagne conjointement, disant que ce serait plus ambitieux que toutes les tentatives précédentes.

Aux États-Unis, la notion de réparation a refait surface et a disparu à plusieurs reprises.

Après la fin de la guerre civile, environ 400.000 hectares de terres le long des côtes de Floride, de Géorgie et de Caroline du Sud furent prise à d'anciens propriétaires d'esclaves et mis de côté pour les esclaves affranchis, qui auraient chacun bénéficié d'une parcelle de 40 acres de terres à cultiver et pour gagner leur vie. Ce fut la première tentative de réparations des États-Unis, et fut renversée par le président Andrew Johnson après que le président Abraham Lincoln ne fut assassiné en 1865.


Plus récemment, en 2008, alors candidat Barack Obama déclara qu'il ne supportait pas les réparations pour les descendants d'esclaves, le mettant ainsi en contradiction avec la NAACP, l'Urban League, la SCLC et environ deux douzaines de membres du Congrès qui ont parrainé la législation pour créer un commission sur l'esclavage.

La Maison Blanche a présenté ses excuses pour l'esclavage en Juillet 2008, et le Sénat a emboîté le pas en 2009, mais les réparations ne furent aucunement mentionnées.

Les Représentants caribéens n'ont pas spécifié une valeur monétaire pour les poursuites, mais Gonsalves et Verene Shepherd, Présidente de la Commission nationale de réparation en Jamaïque,tout deux ont mentionné le fait que la Grande-Bretagne à l'époque de l'émancipation en 1834 avait payé £ 20,000,000  (l'équivalent de 200 milliards de livres aujourd'hui) aux planteurs britanniques dans les Caraïbes.

"Nos ancêtres n'ont rien eu", a déclaré Shepherd. "Ils ont eu leur liberté et on leur a dit :« Allez vous développer. »


Dexter Mullins a contribué à ce rapport, avec l'Associated Press.


Traduction de Franswa MAKANDAL

mercredi 5 novembre 2014

KEMI SEBA SUR WILLY SAGNOL, LES JOUEURS AFRICAINS, LILIAN THURAM ET LA BIEN PENSANCE





Il serait ridicule de rester 100 ans à maugréer (comme le font les adeptes de la bien-pensance en France) sur les propos de Willy Sagnol qui déclare:


"Le joueur typique Africain n'est pas cher quand on le prend. Il est prêt au combat, généralement. Et il est qualifié de puissant. Mais le foot n'est pas que cela. C'est aussi de la technique, de l'intelligence, de la discipline. Donc il faut de tout. Faut des Nordiques aussi."


On pourrait lui rétorquer rapidement que techniquement, YAYA TOURE, WILFRED BONY,GERVINHO DROGBA, ETOO , ESSIEN, WEAH, et tant d'autres, ont ou avaient une capacité technique, une intelligence de jeu , que SAGNOL, n'a jamais atteint (même dans ses rêves les plus fous, à l'époque où il était joueur).

Mais on peut aussi arrêter l'hystérie victimaire, et se poser des questions de fond. Pourquoi au 21ème siècle, bon nombre de gens en Occident,stupides ou pas, ont à l'esprit des stéréotypes aussi marqués sur le manque d'intelligence ou de discipline des joueurs venus d'Afrique?

On pourrait, pour pousser le bouchon de la réflexion, s'interroger sérieusement, sur l'ETAT du football afro actuellement. Avant de crier au racisme, répondons sérieusement. Est ce que le football africain , dans son ensemble, est bien structuré, organisé? Est ce que la formation est en adéquation avec le potentiel de nos joueurs? Dans la plupart des cas (à quelques exceptions tels que l'ASEC ABIJDJAN, le TP MAZEMBE, et d'autres) , notre football souffre du manque d'encadrement et de moyen. Nos fédérations africaines de football reçoivent de l'argent, mais le détournent dans leur propres poches au lieu d'investir dans des infrastructures dignes de ce nom pour notre jeunesse, agissant sur ce terrain en conformité avec l'état de délabrement politique de bon nombre de nos pays.

Nos sportifs en herbe, jouent dans les rues, ou sur la plage, mais ne bénéficient que trop peu de fois (au contraire des brésiliens qui ont une fédération qui finance la formation) d'une administration de haut niveau désireuse de dépenser pour élever et consolider notre jeu. De ce fait, lorsque bon nombre de nos pépites partent de la terre mère, elles arrivent en Europe avec leur potentiel technique et physique, mais sans repère. Et les occidentaux qui les recrutent, sont confortés dans leur vision selon laquelle, nous courrons vite, nous sommes solides, parfois techniques,mais nous n'avons pas de cultures tactiques. On peut les haïr lorsqu'ils disent cela, mais on peut aussi réfléchir, et faire pression sur nos dirigeants, pour que le processus de professionnalisation chez nous soit digne de ce nom.

On est jamais mieux servi que par soi même. C'est cela l'auto-détermination.

Que les détracteurs de l'Afrique nous critiquent ne doit pas nous empêcher de dormir, ni nous pousser à exiger qu'ils s'excusent. ILS NE SONT PAS NOS MAÎTRES, ET ENCORE MOINS NOS BAROMÈTRES. MAIS RETENONS que des enseignements, des indices devant nous pousser au dépassement, il y en a dans les discours tenus par nos amis, mais aussi parfois, dans ceux émanant de nos ennemis.

~ Kemi Seba, polémiste panafricaniste, chroniqueur et analyste politique TV, écrivain, et conférencier dans les Universités d'Afrique de l'Ouest.