mardi 27 octobre 2015

Sauvez le peuple Noir !!!



"Les Arabes n'ont pas besoin de vous pour les sauver. Les Chinois ne demandent pas au Noir de venir là-bas pour sauver la Chine. Le Français ne demandent pas aux Noirs de venir là-bas pour les sauver. Où voyez-vous dans cette historie que votre devoir est de sauver le monde? Voilà pourquoi vous ne pouvez rien faire pour vous, parce que vous êtes trop occupé à agir pour tout le monde. vous êtes trop occupé à aimer tout le monde que vous ne pouvez même pas voir l'amour dont votre propre peuple a besoin et que vous ne pouvez pas voir que votre propre peuple a besoin de plus d'amour que tout autre peuple sur Terre. Permettez-moi de vous dire quelque chose;.. avant de sauver l'univers, avant d'aimer tous les peuples, éprouvez et aimez votre prochain. Sauvez un quartier noir et sauvez le peuple Noir. Alors, une fois que vous aurez prouvé que vous pouvez sauver les Noirs alors peut-être que le monde sera prêt à vous écouter ". 



~ Dr. Amos Wilson.

Traduction Franswa Makandal

Madame Tinubu



Madame Tinubu Efunroye (1810-1887) est considéré comme une figure importante dans l'histoire de l'Afrique de l'Ouest en raison de son importance politique comme aristocrate puissante du Nigeria féodal.

Vie et carrière


Madame Tinubu était une marchande d'esclaves Yoruba, adversaire du gouvernement colonial britannique du Nigeria, elle fut banni de Lagos par celui-ci et rejoint son Abeokuta natif. Elle fut une participante active dans le commerce transatlantique des esclaves et résista à sa suppression.

Elle devint la première Iyalode du clan Egba et fut en mesure de construire un petit empire financier grâce au commerce d'armes et de sel. Elle mourut en 1887.

Le Tinubu Square sur l'île de Lagos, était précédemment connu sous le nom Place de l'Indépendance, est nommé d'après la défunte Oloye. Ita Tinubu (le quartier de Tinubu ou Tinubu Square) fut connu sous ce nom bien avant l'indépendance du pays, mais fut rebaptisé Place de l'Indépendance par les dirigeants de la Première République. Madame Tinubu fut enterré à Ojokodo Quarters à Abeokuta.


Sources :


Gloria Chuku, "Tinubu, Efunroye," Dictionary of African Biography, Henry Louis Gates Jr. and Emmanuel K. Akyeampong, eds. (New York: Oxford University Press, 2008)


"Tinubu, Madame (1805-1887)," New Encyclopedia of Africa, John Middleton and Joseph C. Miller, eds., 2nd ed. Vol. 5 (Detroit: Charles Scribner's Sons, 2008)

lundi 26 octobre 2015

Les origines de Franswa Makandal



Selon un récit publié en 1787 dans le Mercure de France

« né en Afrique, dans une de ces contrées qui sont adossées au mont Atlas, [Mackandal] étoit sans doute d'un rang assez illustre dans sa patrie, puisqu'il avoit reçu une éducation bien plus soignée que celle qu'on donne ordinairement aux Nègres. Il savoit lire & écrire la langue arabe, & ce n'est pas le seul Nègre tombé par hasard dans l'esclavage, & conduit dans nos colonies, qui ait eu le même talent. Makandal avoit encore un goût vif & naturel pour la musique, la peinture et la sculpture […] »

~ (M. de C.…, « Histoire… », 1787, p. 102-103).


Ce qui est repris, mais bien plus tard, par l'historien haïtien Thomas Madiou, qui écrit que
« Makandal africain et d'une illustre naissance, avait été élevé dans la religion musulmane. Il était instruit, et possédait très-bien la langue arabe » 

~ (Madiou, 1847, p. 25).

lundi 19 octobre 2015

Le drapeau panafricain

Le drapeau panafricain rouge, noir et vert conçu par l'UNIA en 1920.


Le drapeau panafricain (également connu comme le drapeau de l'UNIAdrapeau afro-américain et celui de la Black Liberation) est un drapeau tricolore composé de trois bandes horizontales égales de couleur (de haut en bas) rouges, noires et vertes. La Universal Negro Improvement Association and African Communities League (UNIA-ACL) l'a officiellement adopté le 13 Août 1920 à l'article 39 de la Déclaration des droits des peuples nègres du Monde, au cours de son congrès d'un mois au Madison Square Garden à New York. Des variations du drapeau peuvent et furent utilisés dans différents pays et territoires en Afrique et dans les Amériques pour représenter l'idéologie panafricaniste. Plusieurs organisations et mouvements panafricains ont souvent employé l'emblématique bannière tricolore dans divers contextes.


Couleurs et signification


Les trois couleurs panafricaines sur le drapeau représentent:

  • Rouge: le sang qui unit toutes les peuples noirs d'ascendance africaine, et qui fut versé pour la libération;

  • Noir: les noirs dont l'existence en tant que nation, mais pas un État-nation, est confirmée par l'existence du drapeau; et de la puissance

  • Vert: la richesse naturelle abondante de l'Afrique.


Histoire 


"Chaque race a un drapeau, sauf le Nègre"
"Chaque race a un drapeau, sauf le Nègre"


Le drapeau fut créée en 1920 par des membres de l'UNIA en réponse à une chanson très populaire datant de 1900 qui affirmait : "Chaque race a un drapeau, sauf le Coon [Nègre, Ndlr]", et qui fut citée comme l'une des trois chansons qui a "établi fermement le terme "Coon" dans le vocabulaire américain". Un rapport de 1921 apparaissant  dans l'Africa Times & Orient Revue, pour lesquels Marcus Garvey avait travaillé, cita Garvey quant à l'importance du drapeau: 

Montrez-moi la race ou la nation sans drapeau, et je vous montrerais une race de gens sans aucune fierté. Oui! Dans la chanson et le mimétisme, ils disent, "Chaque race a un drapeau, sauf le Nègre". C'est tellement vrai! Oui! Mais ils disait cela de nous il y a quatre ans. Ils ne peuvent plus le dire aujourd'hui....

Le journaliste Charles Mowbray White a affirmé que Garvey avait proposé les couleurs rouge, noire et vertepour les raisons suivantes: 

"Garvey a dit rouge à cause de sa sympathie pour les Amérindiens du monde, vert pour sa sympathie envers les Irlandais dans leur lutte pour la liberté et le noir [pour] le nègre".

 Le drapeau est devenu plus tard un symbole nationaliste africain pour la libération à travers le monde des peuples d'origine africaine. Tel un emblème de la fierté noire, le drapeau est devenu populaire pendant le mouvement de la Black Liberation des années 1960. En 1971, la commission scolaire de Newark, dans le New Jersey, adopta une résolution autorisant le drapeau à être élevés dans les salles de classe des écoles publiques. Quatre des neuf membres du conseil ne furent pas présents à l'époque, et la résolution fut présentée par un membre adolescent de la commission, une personne nommée par la mairie. De vives polémiques s'en suivirent, dont une ordonnance du tribunal adressée à la commission pour expliquer pourquoi elle ne devraient pas être forcée d'annuler la résolution, et au moins deux propositions législatives visant à interdire les drapeaux ethniques ou nationaux dans les classes publiques autres que le drapeau américain.

Aux États-Unis, le drapeau est de nos jours largement disponible dans les boutiques de drapeaux ou les magasins ethniques spécialisés. Il est commun de le voir lors des défilés commémorant le Martin Luther King, Jr. Day, des rassemblements pour les droits civiques, et autres événements spéciaux.


utilisation récente 


À la suite du refus d'un grand jury d'inculper un policier blanc pour l’assassinat de Michael Brown, un étudiant de l'Université Howard remplaça le drapeau américain sur le mât du campus avec un drapeau panafricain volant à mi-mât.  l'incident poussa le président de l'université, Wayne Frederick, à publier une déclaration désapprouvant la levée du drapeau par le personnel non autorisé. 



Les noms alternatifs



  • Le drapeau est connu sous plusieurs autres noms avec des degrés de popularité variable:


  • le drapeau de l'UNIA, d'après ses initiateurs;


  • le drapeau de Marcus Garvey;


  • le drapeau Universel Africain;


  • le drapeau international africain;


  • Le drapeau de la libération noir;


  • le drapeau panafricain;


  • le drapeau nationaliste noir, nationaliste africaine, ou le drapeau de la New Afrikan Libération.


  • bendera Ya Taifa (kiswahili: Drapeau de la Nation), en référence à son utilisation lors de Kwanzaa.



Bien que d'autres modèles soient également considérés comme des drapeaux africains ou panafricains, les rayures horizontales de couleur rouge, noire et verte, émises par l'UNIA en 1920, sont la conception la plus souvent mentionnée.


Drapeaux dérivés


Le drapeau du Biafra
Le drapeau du Malawi
Le drapeau Afro-Américain
Le drapeau Kenyan
Le drapeau de Saint-Kitts-et-Nevis
Le drapeau du Congrès national africain 
Le drapeau de la Libye
Le drapeau confédéré de NuSouth
Le drapeau Rasta





Sources : 

"The Declaration of the Rights of the Negro Peoples of the World," Wikisource, The Free Library, The Declaration of the Rights of the Negro Peoples of the World (accessed October 6, 2007).

25,000 NEGROES CONVENE :International Gathering Will Prepare Own Bill of Rights. 1920. New York Times (1857-Current file), August 2, Proquest (Last accessed October 5, 2007)

Special to The Christian Science Monitor from its Eastern News Office 1920. NEGROES ADOPT BILL OF RIGHTS :Convention Approves Plan for African Republic and Sets to Work on Preparation of Constitution of the Colored Race Negro Complaints Aggression Condemned Recognition Demanded. Christian Science Monitor (1908-Current file), August 17, Proquest (accessed October 5, 2007).

"New Flag for Afro-Americans," Africa Times and Orient Review 1 (October 1912):134; Cited in RACE FIRST: The Ideological and Organizational Struggles of Marcus Garvey and the Universal Negro Improvement Association (Westport, Conn.: Greenwood Press, 1987), p43.

Garvey Papers Vol. 2, p. 603.


Traduction : Franswa Makandal

dimanche 18 octobre 2015

La première "Maroon war"

La Première "Maroon war" (Guerre des Nègres Marrons) fut un conflit qui opposa les Maroons jamaïcains aux Britanniques. Ces affrontements atteignirent leur paroxysme en 1731. 


Le contexte 


En 1655, les Britanniques battent les colons espagnols et prennent le contrôle de la plupart de la Jamaïque. Après la fuite espagnole, les Africains qu'ils avaient asservis rejoignirent la population amérindienne (et quelques autres noirs qui avaient auparavant échappé à l'esclavage) dans le centre de la Jamaïque pour former les Windward Maroon communities. La région est connue sous le nom de Cockpit Country. Les forces britanniques furent incapables d'établir un contrôle sur l'ensemble de l'île, une grande partie resta entre les mains des Maroons. Durant 76 ans, il y eut des escarmouches périodiques entre les Britanniques et les Maroons, en plus des révoltes d'esclaves occasionnels. En 1673, une telle révolte dans la paroisse de St. Ann  créa le groupe séparé (de 200 esclaves) de Leeward Maroons. Ces Maroons s'unirent avec un groupe de Madagascar qui avait survécu au naufrage d'un navire négrier et formé leur propre communauté marronne dans la paroisse de St. George. Plusieurs autres rébellions renforcèrent les rangs du groupe de Leeward. Notamment, en 1690 lors d'une révolte à la plantation de Sutton, 400 esclaves vinrent considérablement renforcer les Leeward Maroons. En Septembre 1728, les Britanniques envoyèrent plus de troupes à la Jamaïque, en changeant le rapport de force avec les Maroons de Windward .

Les Maroons de Leeward habitaient "cockpits" : des grottes, ou des ravins profonds faciles à défendre, même contre des troupes avec une puissance de feu supérieure. Cette guérilla Ainsi que l'utilisation d’éclaireurs qui faisaient retentir l'abeng (la corne de vache, utilisée comme une trompette) pour avertir de l'approche des soldats britanniques permirent aux Maroons de se soustraire, de contrecarrer, de frustrer, et de vaincre les forces d'un empire.


Le traité 


En 1739-1740, le gouvernement britannique reconnu qu'il ne pouvait pas vaincre les Maroons, alors ils trouvèrent une entente avec eux à la place. Les Maroons devaient rester dans leurs cinq villes principales (Accompong, Trelawny Town, Moore Town, Pass Scott, Nanny Town), vivant sous l’autorité de leurs propres dirigeants et d'un superviseur britannique. En échange, ils furent invités à accepter de ne pas héberger de nouveaux esclaves fugitifs, mais d'aider plutôt à leur capture. Cette dernière clause du traité provoqua naturellement une scission entre les Maroons et le reste de la population noire, bien que de temps à autre des fugueurs des plantations trouvaient toujours refuge dans les colonies Maroons.

Une autre disposition de l'accord était que les Maroons serviraient à protéger l'île contre les envahisseurs, parce que les Maroons étaient révérés par les Britanniques comme étant des guerriers qualifiés. 

La personne responsable de ce compromis avec les britanniques était le leader des Leeward Maroon, Cudjoe, un homme petit, presque nains qui combattit pendant des années, habilement et courageusement, pour maintenir l'indépendance de son peuple. En vieillissant, toutefois, Cudjoe devint de plus en plus désabusé. Il querella avec ses lieutenants et avec d'autres groupes de Maroons. Il  estima que le seul espoir pour un avenir honorable était la paix avec l'ennemi. Le traité de 1739 devrait être considéré dans cette optique.

Un an plus tard, les très rebelles Windward Maroons de Trelawny Town signèrent également un traité sous la pression des Jamaïcains blancs et des Maroons de Leeward, bien qu'ils ne furent jamais content de cela. Ce mécontentement conduira plus tard à la Seconde Maroon war, L'histoire des Maroons d'Accompong (Trelawny Town).


Sources : 

Patterson, Orlando (1970), "Slavery and Slave Revolts: A Sociohistorical Analysis of the First Maroon War, 1665-1740", in Price, Richard, Maroon Societies: Rebel Slave 

Communities in the Americas, Anchor Books (published 1973), ISBN 0-385-06508-6

Campbell, Mavis C. (1990), The Maroons of Jamaica, 1655-1796, Trenton, NJ: Africa World Press, ISBN 0-86543-096-9

Parmi les premiers historiens à mentionner les marrons jamaïcains et la Première Maroon war, il y avait:

Dallas, R. C. (1803), The History of the Maroons, From Their Origin to the Establishment of their Chief Tribe at Sierra Leone, London: Longman

Edwards, Bryan (1793), History, Civil and Commercial, of the British Colonies in the West Indies

Long, Edward (1774), The History of Jamaica


Traduction: Franswa Makandal

Le All-African People's Revolutionary Party de Kwame Nkrumah

Dr Kwame Nkrumah

Le All-African People's Revolutionary Party (l'A-APRP, le Parti révolutionnaire de tous les peuples africains) est un groupe socialiste fondé par le Dr Kwame Nkrumah. Le Parti fut initié en Guinée Conakry en 1968. L'objectif de Nkrumah à la fondation de ce parti était de créer et de gérer les conditions économiques et politiques nécessaires à l'émergence d'une Armée révolutionnaire populaire 100% africaine qui mènerait la lutte militaire contre le colonialisme, le sionisme, le néo-colonialisme, l'impérialisme et toutes les autres formes de capitalisme, d'oppression et d'exploitation.

Le A-APRP a des succursales dans plusieurs pays et dans plusieurs États américains. Kwame Toure (Stokely Carmichael) était l'un des dirigeants du parti à partir des années 1970 jusqu'à sa mort.

Les idéaux




Le All-African People's Revolutionary Party favorise le panafricanisme sous la forme de la libération totale et de l'unification de l'Afrique sous le socialisme scientifique. Le socialisme scientifique est définie comme une nouvelle synthèse sociale dans laquelle une société techniquement avancée est crée sans les stupéfiants dysfonctionnements sociaux et les schismes profonds de la société industrielle capitaliste.

À l'appui de cette position générale, le A-APRP estime que les Afro-Américains ont été tenus ignorants à dessein parce capitalistes et impérialistes voulaient que l'Afrique paresse sauvage, pour maintenir les Africains divisés, désorganisés, paumés et vivant dans des conditions étouffantes, afin qu'ils ne puissent continuer leur progrès vers la liberté totale. Le All-African People's Revolutionary Party considère les Etats-Unis et Israël comme responsable de la misère et des souffrances qu'elles provoquent partout dans le monde, et en outre accuse les Etats-Unis de permit à l'esclavage et les traitements brutaux envers les Afro-Américains.

Le A-APRP croit que l'ONU n'est intéressée que par l'exploitation de l'Afrique et de ses habitants, et devrait être bannie du continent. 

Le Parti vénère aussi des leaders anti-impérialistes tels que Fidel Castro, Ho Chi Minh, et Yasser Arafat.


Les objectifs


Le All-African People's Revolutionary Party vise à former un gouvernement socialiste africain uni. Le parti croit que l'Afrique doit d'abord être unis avant de pouvoir se développer économiquement et technologiquement. Selon le parti, un tel développement serait garantit par une utilisation équilibrée des ressources matérielles et du potentiel humain de l'Afrique sue des lignes d'une économie intégrée, et au sein des divisions de productions correspondantes, l’élimination de toutes les formes de concurrence inutiles, de l'hostilité économique et de la réplication obtenus dans la vraie liberté.



Sources :  www.aaprp-intl.org


Traduction : Franswa Makandal

Le séparatisme noir



Le séparatisme noir est un mouvement visant à créer des institutions distinctes pour les personnes d'ascendance africaine dans les sociétés historiquement dominés par les Blancs, en particulier aux États-Unis. Le séparatisme noir est une sous-catégorie du nationalisme noir, issu de l'idée de la solidarité raciale. Il implique que les Noirs doivent s'organiser sur la base de leur expérience commune de l'oppression en raison de leur Négritude, de leur culture et de leur patrimoine africain. Le séparatisme noir dans sa forme la plus pure (comme sous-catégorie du nationalisme noir) affirme que les noirs et les Blancs devraient idéalement former deux nations distinctes. Les séparatistes noirs sont à la recherche d'une patrie séparée. Les séparatistes noirs pensent généralement que les Noirs ne peuvent pas avancer dans une société dominée par une majorité blanche.



Le Nationalisme noir Vs le séparatisme noir 




Il est important de comprendre que tous les séparatistes noirs sont des nationalistes, mais que tous les nationalistes noirs ne sont pas des séparatistes noirs. Pour comprendre cette distinction, il faut comprendre que les séparatistes noirs croient que les noirs doivent être physiquement séparés des autres races, principalement des Blancs. En d'autres termes les séparatistes noirs veulent une nation distincte pour les noirs. C'est différent chez les nationalistes noirs qui peuvent ou non croire en une séparation physique des noirs. Le mouvement du panafricanisme est un exemple précis de ce que serait un mouvement séparatiste.


Les concepts


Dans son analyse du nationalisme noir à la fin du XIXe et au début du XXe siècles, l'historien Wilson Jeremiah Moses observe que :

" Le séparatisme noir, ou auto-confinement, qui, dans sa forme extrême préconise la séparation physique et perpétuelle des races, appel généralement à un simple séparatisme institutionnelle, ou par le désir de voir des noirs s'efforcer de manière indépendante à se maintenir dans un environnement hostile éprouvée".

Les érudits Talmadge Anderson et James Stewart font en outre une distinction entre la "version classique du séparatisme noir préconisée par Booker T. Washington" et "l'idéologie séparatiste moderne". Ils observent que "les conseils accommodationniste de Washington" à la fin du XIXe siècle "furent pour les Noirs de ne pas agiter l'égalité sociale, intellectuelle et professionnelle avec les Blancs." En revanche, ils observent, que les "séparatistes contemporains exhortent les Noirs à non seulement être égaux aux Blancs, mais à les dépasser en hommage et pour racheter leur héritage africain." Anderson et Stewart ajoutent, par ailleurs, qu'en général le "séparatisme noir moderne est difficile à définir en raison de sa similitude avec le nationalisme noir ". 



En effet, les objectifs spécifiques du séparatisme noir étaient historiquement en mutation et variés de groupe en groupe. Martin Delany au 19ème siècle et Marcus Garvey dans les années 1920 appelaient ouvertement les Afro-Américains à retourner en Afrique, en déménageant au Libéria. Benjamin "Pap" Singleton chercha à former des colonies séparatistes dans l'Ouest américain. La Nation de l'Islam exigea plusieurs Etats indépendants noirs sur le sol américain. D'autres de point de vue séparatistes  traditionnels soutenaient que les Noirs seraient mieux servis par des écoles et des entreprises exclusivement  noires et par des politiciens et une police locale noirs.


Source : 


Moses, Wilson Jeremiah (1988), The Golden Age of Black Nationalism, 1850-1925, Oxford: Oxford University Press, ISBN 978-0-19-520639-5.

Anderson, Talmadge; Stewart, James B. (2007), Introduction to African American studies: Transdisciplinary Approaches and Implications, Baltimore: Inprint, ISBN 978-1-58073-039-6.

Little, Malcolm (1964), The Ballot or the Bullet, April 4, 1964.

Hall, Raymond L. (1978), Black Separatism in the United States, University Press of New England.


Traduction : Franswa Makandal

La Negro Factories Corporation



La Negro Factories Corporation était l'une des entreprises de l'UNIA-ACL de Marcus Garvey, une organisation nationaliste noire et panafricaniste. La Negro Factories Corporation cherchait à "construire et exploiter des usines dans les grands centres industriels des États-Unis, d'Amérique Centrale, des Antilles et d'Afrique pour la fabrication de tout produit commercialisable". Une chaîne de magasins d'alimentation, un restaurant, une buanderie à vapeur, un atelier de couture, une boutique de modiste et une maison d'édition, furent également entrepris.



Sources :  "American Experience | Marcus Garvey | People & Events". Pbs.org. 1920-01-30. Retrieved 2013-11-19.



"Black Moses: The Story of Marcus Garvey and the Universal Negro Improvement ... - E. David Cronon - Google Books". Books.google.com. 1960-03-15. Retrieved 2013-11-19.


Traduction : Franswa Makandal

La théorie de la mélanine



La théorie de la mélanine est une théorie basée sur les propriétés physiques de la mélanine, un polymère naturel et un semi-conducteur organique.

Chez l'homme, la mélanine est le principal déterminant de la couleur de peau. Les personnes dont les ancêtres ont vécu pendant de longues périodes dans les régions du globe proche de l'équateur ont généralement de plus grandes quantités d'eumélanine dans leurs peaux. Les théoriciens de la La mélanine affirment que la possession d'une plu grande quantité de mélanine donne aux noirs une supériorité inhérente. Inversement, son déficit démontre l'inhumanité et l'infériorité présumée des blancs.


Les postulats de la théorie de la mélanine


Les Blancs : des mutants albinos 



Une des conceptions de la théorie de la mélanine, c'est que les blancs sont des mutants, que la peau blanche est une aberration, une forme d'albinisme. Wade Nobles va encore plus loin, en déclarant que seules les personnes de race noire sont pleinement humaines du fait de leur niveau plu élevé de mélanine.


Carol Barnes 


Carol Barnes écrit dans son livre Melanin: The Chemical Key to Black Greatness

"La mélanine est responsable de l'existence de la civilisation, de la philosophie, de la religion, de la vérité, de la justice, et la droiture. Les individus (blancs) ayant de faibles niveaux de mélanine se comportent de manière barbare. La mélanine donne à l'homme la capacité de ressentir, car il absorbe toutes les fréquences d'énergie. Puisque les Blancs ont le moins de mélanine, ils sont généralement perçus par les gens de couleur comme étant rigides, insensibles (sans coeur), froids, calculateurs, fou, et peu spirituel."


Leonard Jeffries 




Cette hypothèse est étayée par l' universitaire Leonard Jeffries, qui a été licencié en 1992 de son poste de président du département de Black Studies au City College de Harlem pour avoir fait des déclarations prétendument antisémites. Jeffries affirme que les pigments de mélanine sont à la source de l'intelligence et de la créativité. Il divise l'humanité en "peuples du soleil" africains et en "peuples des glaceseuropéens, ces derniers étant non seulement mélano-déficient mais aussi froid et gourmand, militariste, autoritaire et possédé par une foule d'autres défauts racialement déterminée.



l'hypertension artérielle 




Le Dr Welsing affirme également que la prévalence de l'hypertension artérielle chez les Afro-Américains provient du fait que la mélanine ramasse "les vibrations d'énergie" des personnes stressées. Ainsi, les gens à la peau foncée vont absorber le stress chez les autres, à occasionnant une pression artérielle plus élevée. En fait, les taux élevés d'hypertension chez les Noirs sont liés à la norépinéphrine, une substance que le corps produit sous la contrainte et qui contracte les vaisseaux sanguins. Des études menées par Roger Allen de l'Université du Maryland montrent qu'après avoir été soumis au stress, les noirs présentent une pression artérielle élevée au moins dix fois plus longtemps que chez les Blancs.



Source :  

Skeptinq, Ortiz de Montellano, B. R. 1993. “Afrocentricity, Melanin, and Pseudoscience," Yearbook of Physical Anthropology 


Ortiz de Montellano, Bernard R. (17 Dec 2006). "Afrocentric Pseudoscience: The Miseducation of African Americans". Annals of the New York Academy of Sciences (New York Academy of Sciences) 775: 561–572.


Howard Winant. The New Politics of Race: Globalism, Difference, Justice. Retrieved 2012-04-26.


The National Museum of American History


Ortiz De Montellano, Bernard. "Magic Melanin: Spreading Scientific Illiteracy Among Minorities". Skeptical Inquirer. Spring 1992.


Ernest Cashmore, James Jennings, Racism: essential readings, SAGE, 2001, p.181-2.


Carol, Barnes (2001). Melanin: The Chemical Key to Black Greatness, Vol. 1. Lushena Books. ISBN 1-930097-35-2.


"Jeffries Sues CUNY for Reinstatement ". The New York Times. 7 June 1992.


"Liberal Prof Who Calls Jews 'A Race of Skunks". Radio Talk. 18 July 2005.


Peyser, Andrea. "Spewing Racism on the City Dime". The New York Post.


Welsing, F. C. (1975). "Blacks, hypertension, and the active skin melanocyte". Urban Health 4 (3): 64–72.


"Blacks, Hypertension and Melanin". The Washington Post. Oct 14, 1991.


http://www.nytimes.com/1991/10/22/news/black-hypertension-may-reflect-other-ills.html


Traduction : Franswa Makandal 

mercredi 7 octobre 2015

Nous nous sommes intoxiqués avec les immondices, l'immoralité et l'indécence des européens



Nous nous sommes intoxiqués avec les immondices, l'immoralité et l'indécence des européens . Certains d'entre vous disent que ce ne sont pas eux, mais que s'est le système; vous parlez comme des imbéciles ! C'est comme dire que ce n'est la toile d'araignée, mais que s'est l'araignée et que vous cherchez à déchirer la toile d'araignée, mais l'araignée blanche aura tisser une autre toile d'araignée si vous déchirez celle en face de vous. Vous n'avez pas mis fin... au système, vous n’arrêterez pas la toile, tant que vous ne vous serez pas occupez de l'araignée, cette mauvaise bête, ce mauvais Diable. Parce qu'il tissera un autre système, il sera plus roublard, il sera plus rapide, [le système] disposera de plus de mensonges et de racisme institutionnels  cachés de la surface; Voila l'état de la race. Nous devons construire nos propres banques, écoles, entreprises, industrie et technologies.


~ Dr Khalid Abdul Muhammad 

lundi 5 octobre 2015

PREMIER CONGRÈS PANAFRICAIN Paris, du 19 au 22 février 1919


Principales résolutions


[Le Congrès exige :]


(a) Que les Puissances alliées et associées établissent un code législatif international pour la protection des indigènes d’Afrique, semblable au projet de code international du travail. 
(b) Que la Ligue des Nations établisse un Bureau permanent spécifiquement chargé de surveiller l’application de ces lois pour le bien-être politique, social et économique des indigènes.
(c) Les Noirs du monde entier demandent à ce que, dorénavant, les indigènes d’Afrique et les peuples de descendance africaine soient gouvernés selon les principes suivants :

i. La Terre. La terre et ses ressources naturelles seront à la disposition des indigènes, et à tous moments ils pourront jouir de la propriété effective d’une quantité de terre équivalente à celle qu’ils peuvent exploiter avantageusement.
 ii. Le Capital. L’investissement en capital et la cession de concessions devront seulement être régulés de manière à éviter l’exploitation des indigènes et l’épuisement du bien-être naturel du pays. Les concessions devront toujours être limitées dans le temps et soumises au contrôle de l’État. La croissance des besoins sociaux des indigènes doit être prise en compte et les profits taxés dans l’intérêt social et matériel des indigènes. 
 iii. Travail. L’esclavage et les châtiments corporels seront abolis ainsi que le travail forcé, sauf en cas de condamnation pour crime, de plus, les conditions générales de travail devront être fixées et régulées par l’État.  
 iv. Éducation. Chaque enfant indigène doit avoir le droit d’apprendre à lire et à écrire dans sa propre langue, et dans la langue de la nation mandataire, aux frais de l’État, ainsi que d’être instruit dans l’une des branches de l’industrie. L’État devra également former le plus grand nombre d’indigènes possible dans les écoles pour développer leurs capacités techniques et culturelles et entretenir un corps de professeurs indigènes.
 v. L’État. Les indigènes d’Afrique doivent avoir le droit de participer au Gouvernement aussi vite que leur formation le leur permet, et conformément au principe selon lequel le Gouvernement existe pour les indigènes et non l’inverse. Ils devront immédiatement être autorisés à participer au gouvernement local et tribal, selon l’ancien usage, et cette participation devra graduellement s’étendre, au fur et à mesure que se développent leur éducation et leur expérience, aux plus hautes fonctions des États ; de façon à ce que l’Afrique finisse par être gouvernée par le consentement des africains…

Chaque fois qu’il sera prouvé que les indigènes africains ne sont pas traités correctement
au sein d’un État ou qu’un État, quel qu’il soit, exclut délibérément de son corps politique et de sa culture, ses citoyens civilisés ou ses sujets d’origine noire, il incombera à la Ligue des Nations de porter l’affaire à la connaissance du monde
civilisé.

Source : Langley, J. A., Ideologies of Liberation in Black Africa, 1856-1970. Documents on modern African political thought from colonial times to the present, Rex Collings, Londres, 1979, p. 740.