Après que la traite négrière transatlantique ne fut officiellement aboli à la fin du 19e siècle, de nombreux Blancs se sentirent menacés et redoutaient que les Noirs libres ne deviennent un élément menaçant de la société. Les élites ont passé beaucoup de temps à examiner la meilleure façon de résoudre le problème prétendument Nègre. La solution la plus populaire qui égerma au cours de cette période fut l'idéologie du blanchiment raciale ou du «blanchiment».
Les partisans de l'idéologie du «blanchiment» croyaient que si une population blanche "supérieure" était encouragé à se mélanger avec une population noire "inférieure", les Noirs progresseraient culturellement, génétiquement ou disparaître même totalement, en plusieurs générations. Certains pensaient également que l'afflux d'immigrants en provenance d'Europe serait nécessaire pour mener à bien ce processus.
Bien que les deux idéologies furent impulsées par le racisme et la suprématie blanche, le blanchiment était en opposition à certains pays qui optèrent pour la séparation plutôt que le métissage, et qui interdisaient finalement le mélange des races. Ce ne fut, cependant, qu'un autre moyen d'arriver au même résultat en important plus d'Européens, en massacrant et en opprimant la population noire.
Voici 5 pays qui adoptèrent une politique de blanchiment :
1° Le Brésil:
L'idéologie du blanchiment du Brésil obtint le soutien de deux croyances scientifiques racistes qui furent de premier plan à cette époque. L'une étant le darwinisme social, qui a appliqué la théorie de Darwin de la sélection naturelle à une société ou à une race, et l'autre étant l'aryanisme, la croyance selon laquelle la race «blanche» aryenne était supérieure à toutes les autres cultures. En combinant ces deux idéologies, une certaine partie de l'élite au pouvoir au Brésil pensait, qu'au alentour de 1880, la nation pourrait être «blanchie» et donc «améliorée» si les blancs étaient encouragés à s'accoupler avec les noirs.
Pour s'assurer par ailleurs que le Brésil devienne encore plus blanc, une série de lois furent adoptées interdisant l'immigration de Noirs dans le pays. En 1945, le gouvernement brésilien publia un décret favorisant l'entrée d'immigrants européens dans le pays:
"Pour l'admission d'immigrants, la nécessité de préserver et de développer, dans la composition ethnique de la population, les caractéristiques les plus avantageuses de leur ascendance européenne doit être considérée."
A cause du programme de métissage raciste du Brésil, la peau claire à d'avantage de valeur chez les Brésiliens d'origine africaine, et les personnes à peau foncée recherchent des partenaires à peau claire, puisque c'est le moyen le plus sûr d'obtenir de l'ascension sociale c'est de posséder une peau plus blanche que celle de vos parents.
2° Cuba:
A l'aube du 20ème siècle, les Afro-Cubains rejoignent avec enthousiasme la lutte pour l'indépendance contre l'Espagne dans l'espoir de bâtir une nation fondée sur la démocratie raciale. Cependant, la présence militaire américaine à Cuba de 1898 à 1902 puis de 1906 à 1908 appuya et a défendit une classe dirigeante raciste, qui mena des politiques qui cherchait activement le «blanchiment» de la nation.
Les élites au pouvoir firent la promotion du mariage interracial et le gouvernement cubain créa des lois sur l'immigration et investit plus de 1 million de dollars dans le recrutement d'européens, venant principalement d'Espagne, à Cuba afin de blanchir l'état et à l'exclure les Noirs de tous les aspects de la vie nationale. Une interdiction de l'immigration "non-blanche" fut également mise en œuvre.
Malgré les investissements massifs dans l'ADN européen, beaucoup d'immigrants ne restèrent pas à Cuba et vinrent uniquement pour la récolte de sucre, pour retourner chez eux pendant les saisons creuses. Bien que 780.000 Espagnols émigrèrent entre 1902 à 1931, seulement 250 000 restèrent.
À la fin des années 1920, le "Blanqueamiento" comme politique nationale avait effectivement échoué. Ce blanchiment causa toutefois des dommages durables en déplaçant les données démographiques de Cuba et en solidifiant la marginalisation sociale et économique des Afro-Cubains.
3° la Jamaïque:
Après l'abolition de l'esclavage en Jamaïque (le 1er août 1834), de nombreux propriétaires de plantations craignaient une pénurie imminente de main-d'œuvre. Apparemment, les Africains nouvellement libérés et bien expérimentés de l'île ne furent pas de bons candidats pour un emploi rémunéré.
Par conséquent, les anciens propriétaires d'esclaves cherchèrent de nouvelles mesures dans le but de résoudre ce problème. Une solution fut trouvée: la création d'un nouvel établissement européen initié par Lord Seaford, alors propriétaire de Montpelier Estate et Shettlewood Pen qui se trouvaient dans le Westmoreland, dans la paroisse de St. James. Plus de 1.000 Allemands migrèrent à la Jamaïque avec la promesse de se voir accorder des logements, des terres et un emploi.
La migration blanche ne s'éleva pas à beaucoup, car le mélange à la population noire et la migration vers les Etats-Unis épuisa une grande partie de sa population. Plus d'un siècle de consanguinité eut un effet dégénératif sur ce qu'il restait de la population. Cependant, de nombreux Jamaïcains de Seaford Town et de German Town à Trelawny portent encore des caractéristiques européennes lourdes telles que les yeux bleus, les cheveux blonds, des taches de rousseur et la peau blanche, en raison des influences génétiques allemandes.
4° l'Afrique du Sud:
Le système d'apartheid fut conçu pour maintenir la domination blanche en Afrique du Sud, et les lois sur l'immigration assistée mises en œuvre pendant la domination blanche, reflète cette idéologie. Toutefois, le travail de terrain fut bien aménagé avant que le système d'apartheid ne fut officiellement mis en place.
En 1820, les autorités britanniques persuadèrent environ 5.000 immigrants britanniques de la classe moyenne de quitter la Grande-Bretagne et de s'installer sur des étendues de terres qui furent violemment contestés par les Zulus et les Boers. L'idée était qu'ils fournissent une zone tampon, mais le plan échoua car en trois ans, près de la moitié des colons s'étaient retirés dans les villes à la recherche du type d'emplois qu'ils avaient en Grande-Bretagne.
Dès 1870, il y eut une immigration à grande échelle en Afrique du Sud suite à la découverte d'or et de diamants. Au Transvaal, le site aurifère, la population blanche fut multipliée par huit.
En 1948, alors que et l'Afrique du Sud européenne fut confrontée à une pénurie alimentaires et de logements, à l'inflation galopante et au chômage le gouvernement se tourna vers l'immigration assistée par l'État venu d'Europe dans ce que le Premier Ministre Smut déclara comme étant un effort pour assurer l'expansion économique et industrielle de l'Afrique du Sud, et pour assurer le maintien de la civilisation occidentale.
Suite à la mise en œuvre du programme du régimes d'apartheid pour l'immigration, les Européens, venant principalement de Grande-Bretagne, dépassèrent trois fois le taux précédemment atteint. Pendant ce temps les Africains indigènes furent assassinés, expulsés de force de leurs terres, et les lois sur l'immigration furent utilisées pour arrêter ceux que l'on trouvés dans les zones désignées comme "blanche" pendant plus de 72 heures.
Bien que les Européens déclarèrent l'Afrique du Sud comme étant le pays de l'homme blanc durant l'apartheid, les immigrants en provenance de Taïwan, de Corée du Sud et du Japon furent considérés comme blancs de manière honoraires dans le pays. Ils obtinrent les mêmes privilèges que les blancs dans un souci de maintenir des relations diplomatiques avec les nations respectives.
5° L’Australie:
Les indigènes de l'Australie furent victimes de l'oppression de plusieurs façons et pour diverses raisons, durant près de 200 ans. Leur terre fut prise par les colons européens, et plus tard ils furent forcés de s'assimiler à la société blanche.
AO Neville, Protecteur en chef des Aborigènes de 1915 à 1940, fut inspiré par la même propagande eugéniste, le Blanqueamiento utilisé en Amérique latine, pour utiliser le métissage pour maîtriser la noirceur de la population indigène. Après la Seconde Guerre mondiale les autorités s’écartèrent de l'assimilation biologique pour l'assimilation culturelle.
De 1869 jusque dans les années 1970, des milliers d'enfants autochtones de moins de 12 ans furent retirés de leur famille pour être absorbés par la communauté blanche.
Pour renforcer les tentatives de blanchissement de l'Australie, le premier acte du gouvernement australien fut d'adopter la "Immigration Restriction Act". Souvent désignée comme la «politique de l'Australie blanche» celle-ci interdit l'immigration non-blanche depuis 50 ans et offrit de l'argent et des emplois aux immigrants d'origine ethnique européenne.
Lorsque l'invasion européenne commença en 1788, la population autochtone d'Australie était d'environ 750 000. En 1933, la population chuta à son plus bas niveau. Aujourd'hui, plus de 20 millions de personnes vivent sur le continent, mais les peuples autochtones représentent moins de 2,4%, ou 563 000 personnes.
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