Je ne le connaissais pas avant qu’il ne vienne présenter son dernier livre sur la négritude. Il était invité à la fin de la deuxième saison, on a bavardé, j’ai vu son background, en plaisantant je lui ai dit qu’il ferait peut-être un bon chroniqueur, l’idée a fait son chemin et à la troisième saison, il a intégré l’équipe. (...)
Vous avez fait des diligences auprès de certaines autorités afin d’obtenir la libération de Kémi ?
Il n’est pas en mesure de voir ses avocats. Sa femme et ses enfants sont présentement au Sénégal. J’en profite pour lui adresser tous mes encouragements et je prie le Bon Dieu pour qu’elle retrouve vite son mari. C’est un peu difficile et c’est elle qui me donne des nouvelles de Kémi. C’est une condamnation qui est tombée alors qu’il était au Sénégal. Donc, c’est aujourd’hui au juge d’application des peines de voir comment réduire cette peine, au vu de son comportement et des activités qu’il a au Sénégal. Tout ce qu’on peut faire, c’est interpeller l’ambassadeur de la France au Sénégal afin qu’il intervienne auprès des autorités françaises pour qu’il revienne au pays et reprenne sa place dans «Grand Rendez-vous».
Comment avez-vous vécu la nouvelle de son arrestation?
Je ne suis jamais surpris avec Kémi. On savait que c’est quelque chose qui pouvait se produire à tout moment. On en parlait à chaque fois. Quand il allait à Paris, je lui disais souvent qu’il courait des risques et il en était conscient. Il n’a pas commis de crime puisqu’il ne vendait pas de drogue et il n’a tué personne. Ce n’était pas méchant. Ce sont des inculpations complètement légères et fallacieuses. A tout moment, on pouvait lui reprocher d’avoir quitté le pays.
Kémi était peut-être à la recherche de buzz pour attirer l’attention car il savait qu’il risquait une arrestation avec la condamnation qui pesait sur lui ?
On parle toujours de lui de toute façon qu’il soit là ou en prison. Je ne pense pas qu’il ait voulu attirer l’attention. Je pense qu’il était dans la promotion normale de son livre, il avait une tournée européenne avant d’aller aux États-Unis et au Canada, avant de revenir au Sénégal.
«Kémi, un jeune inoffensif, voulait faire de l’Afrique sa base. C’est comme un petit-frère qui a ses idées que je partage souvent à 75%.»
Kémi était-il en cavale au Sénégal ?
Il n’était pas menacé du tout, on lui avait juste dit de ne pas sortir du territoire, ce qu’il n’a pas respecté. Il voulait revenir en Afrique. Il a eu envie de faire de l’Afrique sa base. C’était ça son idée. A un moment donné, il a voulu venir au Sénégal, il a eu une invitation et il est venu de la manière la plus normale et officielle.
Etiez-vous au courant de ses condamnations pour incitation à la haine ?
Parfaitement. Comme je vous dis, je ne le connaissais pas.Avant de l’inviter à mon émission, je me suis renseigné sur lui, mais comme je vous l’ai dit tantôt, cela ne m’intéressait pas. C’est le problème des Français. Toute cette crainte et cette paranoïa française sont liées à une frange de la population qui ne comprend peut-être pas certaines choses. Mais, moi je vois en Kémi un jeune inoffensif. C’est comme un petit-frère qui a ses idées que je partage souvent à 75%.
Partagez-vous ses croyances sur la suprématie de la race Kémite ?
Non. Il n’est pas suprématiste. Il est communautariste. Je suis Africain et Panafricaniste et je partage beaucoup de ses idées panafricanistes. J’ai une bonne lecture de la géopolitique mondiale et sur ce point, on se comprend beaucoup.
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